L’immobilier ancien montre des signes de reprise

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Écrit par Naila Khelifi - Publié le 6 mai 2025

Après plusieurs années de difficultés, le marché immobilier semble enfin redémarrer en 2025. Et l’ancien ne fait pas exception: stabilisation des prix, baisse des taux, assouplissement des conditions de crédit… L’horizon semble enfin s’éclaircir.

Doucement, mais sûrement. Le marché de l'immobilier ancien connaît une légère embellie au premier trimestre, a estimé le 1er avril 2025  le groupe Foncia, spécialisé dans l'administration de biens et les transactions immobilières.

En un an, le volume des transactions a augmenté de 8% au premier trimestre, ce qui traduit une « dynamique favorable » liée au retour en force des primo-accédants qui bénéficient de conditions d'emprunt plus avantageuses, relève Foncia.

Un retour à « l’équilibre »

« Le climat actuel reflète un réel retour à l'équilibre entre les acquéreurs et les vendeurs », souligne le groupe dans un communiqué, ce qui s'accompagne d'une augmentation des visites de biens et d'un afflux d’acquéreurs. Des disparités subsistent toutefois entre les régions tant sur les prix que sur les surfaces vendues. Des villes comme Bordeaux et Montpellier connaissent par ailleurs une « dynamique forte ».

Seul bémol, "l'absence des investisseurs particuliers" que le réseau attribue à l'augmentation « des charges et des taxes (...) sur les propriétaires bailleurs privés », ainsi qu'à l'encadrement des loyers et aux règles d'interdiction à la location des passoires thermiques, qui poussent certains propriétaires à retirer leurs biens de la location pour vendre plutôt que d'engager dans des travaux.

« Cette absence d'investisseurs particuliers fragilise encore le marché », estime Jordan Frarier, président de Foncia Transaction, qui appelle à la création d'un statut spécifique de bailleur assorti “d'avantages fiscaux”  pour permettre un « retour efficace vers des projets d’acquisition ».

Des mesures ciblés pour relancer l’achat 

Le mois d’avril a aussi marqué l’entrée en vigueur de mesures en faveur des primo-accédants. Le Prêt à Taux Zéro est désormais élargi à l’achat d’un logement neuf, individuel ou collectif, sur l’ensemble du territoire, sans distinction de zones.Il s’applique aussi aux biens anciens sous conditions de travaux (25 % du coût total) et peut être mobilisé pour l’achat d’un logement social ou la transformation d’un local en habitation.

Autre levier : les dons familiaux. S’ils sont destinés à l’achat ou à la rénovation énergétique d’une résidence principale, ils peuvent être exonérés de droits de mutation jusqu’à 300 000 € par bénéficiaire, à condition de conserver le bien pendant au moins cinq ans.

Le redémarrage du marché ancien reste progressif, mais les signaux sont là : une demande qui repart, des taux qui reculent, des prix qui s’ajustent. Reste à savoir si la tendance tiendra dans la durée, alors que les enjeux autour du logement — sociaux, fiscaux, énergétiques — continuent d’évoluer.