Hausse des frais de notaire : voici l’impact sur votre achat immobilier dès avril 2025
- Naila Khelifi
- 29 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mai

Écrit par Naila Khelifi - Publié le 5 mai 2025.
La hausse des frais de notaire vient alourdir le coût des transactions immobilières, avec un impact direct sur les budgets des acheteurs.
Coût dur pour l’immobilier. Depuis avril 2025, les frais de notaire, plus précisément les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ont augmenté dans plusieurs départements. Cette hausse, décidée dans le cadre de la loi de finances 2025, pourrait peser sur le budget des futurs acquéreurs. Mais quelles répercussions réelles sur le coût d’un achat immobilier ?
Même si cette augmentation reste limitée, elle s’ajoute à un contexte de taux d’intérêt élevés et de prix immobiliers parfois en hausse selon les régions. Pour les futurs acquéreurs, il sera essentiel d’anticiper cette dépense supplémentaire dans leur plan de financement et d’explorer les alternatives disponibles pour optimiser leur budget.
Des frais qui s’élèvent à 5%
Jusqu’au 31 mars 2028, les départements qui le souhaitent peuvent relever de 0,5 point, à 5%, le taux de la taxe départementale, l’une des composantes des droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Ces droits, souvent appelés à tort « frais de notaire », sont en réalité des taxes perçues par les collectivités locales sur chaque transaction immobilière. Ils s’ajoutent aux autres frais d’acquisition et sont dus par tout acheteur immobilier.
Dans l’immobilier ancien, ces droits de mutation représentent en moyenne 7 à 8 % du prix du bien, contre 2 à 3 % dans le neuf, où une fiscalité plus avantageuse est appliquée.
La ville de Paris, qui dispose d’une compétence départementale, a d’ores et déjà annoncé son intention d’augmenter ces frais via une délibération soumise au Conseil de Paris. D’autres collectivités pourraient suivre cette initiative afin de compenser la baisse des recettes fiscales et de financer leurs politiques publiques, notamment en matière de logement et d’infrastructures.
500€ supplémentaires pour chaque tranche de 100 000 €
L’augmentation de 0,5 point peut sembler faible, mais elle représente une somme significative sur des transactions immobilières souvent élevées. Cette hausse des frais de notaire s’ajoute à un contexte immobilier déjà marqué par des taux d’intérêt élevés, ce qui pourrait freiner certains acheteurs.
Concrètement, pour l’achat d’un bien d’une valeur de 100 000 euros à Paris, les frais de notaire augmenteront de 500 euros, selon les estimations de Changer Paris. Cette hausse s’applique proportionnellement à chaque tranche de 100 000 € ce qui signifie qu’un acheteur acquérant un bien à 300 000 € devra payer environ 1500 € de frais supplémentaires, tandis que pour un bien à 500 000 €, l’augmentation atteindra 2 500 €. Pour certains acquéreurs, ce surcoût pourrait peser sur leur capacité de financement et les conduire à revoir leur projet immobilier, soit en ajustant leur budget, soit en reportant leur achat.
Des solutions pour limiter les frais
Si vous envisagez d’acheter un bien immobilier, plusieurs stratégies peuvent vous aider à réduire l’impact de cette augmentation :
Se tourner vers le neuf : Les frais de notaire dans l’immobilier neuf sont réduits (autour de 2 à 3 % du prix du bien, contre 7 à 8 % dans l’ancien).
Comparer les départements : Certains départements pourraient choisir de ne pas appliquer la hausse maximale. Acheter dans une zone où le taux reste à 4,5 % peut permettre d’économiser plusieurs centaines d’euros.
Négocier d’autres frais : Une négociation sur le prix du bien ou les frais d’agence peut compenser partiellement cette hausse.
Profiter des aides à l’accession : Certaines aides, comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour les primo-accédants ou les dispositifs d’accession sociale à la propriété (PSLA, TVA réduite à 5,5 % dans certaines zones), peuvent atténuer l’impact de cette hausse en facilitant le financement de l’achat.
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