Jardin, piscine, terrasse… quel extérieur fait vraiment la différence ?

Shutterstock

Écrit par Naila Khelifi - Publié le 9 mai 2025

Avoir un espace extérieur fait grimper le prix d’un bien. Mais entre jardin, terrasse, balcon, piscine, tous ne se valent pas.

Si avoir un espace extérieur fait grimper le prix d’un bien, encore faut-il savoir de combien. Depuis la crise sanitaire et les confinements successifs, les biens dotés d’un extérieur suscitent un intérêt croissant. Balcon, terrasse, jardin… Ces espaces, déjà prisés, sont désormais devenus des critères déterminants dans le choix d’un logement. 

Au-delà du confort qu’ils apportent au quotidien,  espace de respiration, coin repas, lieu de détente, ils représentent aussi une réelle valeur ajoutée à la revente. 

La terrasse, star urbaine

Selon une étude menée par MeilleursAgents, la présence d’un extérieur, quel qu’il soit, peut faire grimper le prix d’un bien de près de 9 % dans les onze plus grandes villes françaises.

En ville, la terrasse coche toutes les cases : lieu de détente, prolongement de l’espace de vie, sans les contraintes d’un jardin à entretenir. À Paris, une terrasse peut faire bondir la valeur d’un bien de 15 à 20 %, selon les agents immobiliers. À condition qu’elle soit bien orientée (sud ou ouest), accessible directement depuis le séjour, et sans vis-à-vis. 

Un espace de 10 m² bien aménagé peut suffire à créer une pièce en plus, surtout s’il est protégé du vent ou couvert d’un store. Et si le bien est situé au dernier étage, l’effet “roof-top” joue à plein.

Le jardin, atout sous conditions

C’est le Graal pour les familles : un espace vert, à soi. Mais un jardin n’a pas toujours le même poids selon les régions. En Île-de-France, il peut doubler l’attractivité d’une maison. Dans d’autres zones rurales, il est presque un prérequis, et pèse donc moins dans la valorisation.

Autre critère : son usage. Un jardin qui nécessite beaucoup d’entretien, sans réelle intimité ou mal orienté, peut devenir une contrainte. À l’inverse, un espace arboré, clos, et déjà équipé (abri, coin potager, pergola…) séduira à coup sûr.

Piscine : le bonus qui divise

Longtemps vue comme un luxe, la piscine se démocratise. En 2023, la France a franchi la barre des 3,5 millions de piscines privées. Mais est-ce un vrai levier de valeur ?

La réponse dépend du marché local. Dans le Sud, une piscine bien intégrée est presque attendue. Ailleurs, elle reste un bonus, parfois source d’hésitation : entretien, sécurité, consommation d’eau…

Côté valorisation, une piscine peut ajouter 5 à 10 % à la valeur d’un bien, mais seulement si elle est bien conçue (pas hors-sol, bien exposée, sans nuisance). Et attention aux freins : pour certains acheteurs, elle représente un coût ou une contrainte qu’ils préféreront éviter.

Un extérieur, oui, mais pas n’importe lequel

Ce qui fait vraiment la différence, ce n’est pas seulement la présence d’un extérieur, c’est sa qualité d’usage. Orientation, intimité, entretien, accessibilité… autant de critères qui influencent à la fois le coup de cœur et le prix.

Et surtout, c’est l’adéquation entre l’extérieur et le mode de vie des acheteurs qui prime. Une terrasse en ville pour un couple, un jardin avec cabane pour une famille, une piscine dans le sud pour les vacances… Il n’y a pas un extérieur idéal, il y a celui qui tombe juste.