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Télétravail : quel impact pour son achat immobilier ?

Dernière mise à jour : 6 mai

Télétravail : quel impact pour son achat immobilier ?
Shutterstock

Écrit par Naila Khelifi - Publié le 5 mai 2025

Le télétravail a transformé nos manières d’habiter. Espace, connexion, cadre de vie : ces nouveaux critères bouleversent les dynamiques du marché immobilier et ouvrent la voie à de nouvelles opportunités.

Depuis la crise sanitaire, le télétravail s’est imposé comme une nouvelle norme pour des millions d’actifs. Plus besoin d'être à proximité immédiate de son lieu de travail, les critères de choix d'un bien immobilier évoluent.


 Espace de travail dédié, cadre de vie plus agréable, accession à la propriété en dehors des grandes métropoles… Cette transformation du quotidien bouscule profondément les critères d’achat, les envies de déménagement, et plus largement, les dynamiques du marché immobilier.


Une nouvelle liberté géographique


L’un des principaux bouleversements liés au télétravail, c’est l’émancipation vis-à-vis du bureau. Plus besoin d’habiter à 20 minutes de son entreprise pour être « efficace » : on peut désormais envisager d’habiter à 1h, 2h, voire dans une autre région.  A condition d’y trouver un cadre de vie compatible avec le travail à distance.


De nombreux ménages, notamment les jeunes actifs et les familles, choisissent ainsi de quitter les grandes métropoles, trop chères, trop denses ou trop bruyantes, pour s’installer dans des villes moyennes ou des territoires ruraux attractifs. Des communes autrefois peu convoitées — mais offrant de l’espace, du calme, une nature accessible et des prix au m² plus doux — attirent une nouvelle population connectée.


Des critères d’achat en pleine évolution


Le télétravail a aussi fait émerger de nouvelles attentes très concrètes en matière de logement. La recherche d’un "chez-soi" ne se limite plus aux traditionnels triptyques surface/emplacement/prix. Désormais, le confort d’usage au quotidien devient essentiel.

Parmi les critères qui montent en flèche :

  • Une pièce dédiée ou modulable pour télétravailler dans de bonnes conditions

  • Une excellente connexion internet (fibre, 4G fixe)

  • Un cadre lumineux, silencieux, sans nuisances visuelles ou sonores

  • Un espace extérieur : balcon, terrasse, jardin, cour intérieure…

  • Un environnement stimulant ou ressourçant : proximité avec la nature, commerce de centre-ville, équipements culturels ou sportifs


Même dans les grandes villes, les acheteurs privilégient désormais les appartements traversants, les immeubles à taille humaine ou les quartiers plus résidentiels. L’ergonomie du logement prime sur sa simple adresse.


Un impact tangible sur les prix et la géographie du marché


Cette redistribution spatiale des acheteurs a des conséquences visibles sur le marché immobilier. Dans certaines villes moyennes — comme Angers, Tours, Reims, Pau ou encore Albi — les prix ont fortement progressé ces trois dernières années, portés par l’arrivée de nouveaux profils d’acquéreurs venus des grandes métropoles.

À l’inverse, certaines grandes villes comme Paris, Bordeaux ou Lyon enregistrent une forme de désaffection relative : la demande se stabilise, les marges de négociation augmentent, et certains biens atypiques ou trop exigus deviennent plus difficiles à vendre.

Ce rééquilibrage géographique n’est pas uniforme, mais il rebat les cartes et encourage les collectivités locales à valoriser leurs atouts pour capter cette nouvelle population hybride, mi-urbaine mi-rurale.


Un secteur immobilier en pleine adaptation


Face à cette mutation, les professionnels de l’immobilier s’adaptent. Les promoteurs repensent la conception des logements neufs : espaces modulables, zones de coworking intégrées aux résidences, balcons plus profonds, loggias isolées…

Les agents immobiliers, eux, apprennent à valoriser autrement les biens : une pièce en plus peut valoir plus qu’une adresse centrale. La capacité d’un bien à s’adapter à un mode de vie hybride devient un argument décisif, y compris dans les annonces.

Côté acheteurs, l’exigence monte : ils veulent pouvoir télétravailler confortablement… sans pour autant renoncer à la qualité de vie. Ce double besoin d’équilibre personnel et de fonctionnalité transforme durablement les attentes.


Vers un immobilier post-métropolitain ?


Ce que révèle le télétravail, au fond, c’est un désir d’équilibre et de liberté. La centralité du bureau s’efface, et avec elle, la toute-puissance des grandes métropoles. L’immobilier s’organise désormais autour d’un autre centre : celui de la vie quotidienne.

Les actifs veulent vivre où ils se sentent bien, et travailler d’où ils le peuvent. Cela ouvre des perspectives enthousiasmantes pour les territoires, mais aussi des défis en matière de mobilité, de services, d’infrastructures numériques et d’aménagement.




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