« Monsieur le Président de la République, vous avez oublié le Logement ! », l’alerte de la FNAIM

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Le président de la République a-t-il oublié le logement ? C’est le message adressé par la FNAIM dans une lettre ouverte publiée jeudi 15 mai.

Grand oubli. Le 13 mai, Emmanuel Macron s’exprimait pendant plus de deux heures sur l’état du pays. Pas une seule fois, le mot « logement » n’a été prononcé. Une omission lourde de sens, alors même que la crise du logement frappe de plein fouet des millions de Français.

Un silence qui inquiète

Pour Loïc Cantin, président de la FNAIM, cette absence est révélatrice d’un profond manque de cap politique :

« Le logement est la première dépense des ménages. C’est un pilier de la stabilité sociale, de l’inclusion, de la mobilité et de l’équilibre territorial. Ne pas en parler, c’est ignorer un pan entier de la vie des Français. Ce silence ne peut plus durer. »

La Fédération appelle à un sursaut. Et dénonce l’inaction du pouvoir exécutif, dans un contexte où les signaux d’alerte se multiplient.

Propriété, location : sortir du blocage

Pour la FNAIM, il est urgent de remettre l’accession à la propriété au cœur des priorités. Cela implique de lever les obstacles à l’achat, avec des mesures justes et cohérentes par rapport à celles déjà mises en place pour soutenir le secteur locatif.

L’organisation insiste aussi sur la nécessité de soutenir les bailleurs privés, et de favoriser l’investissement locatif de long terme, indispensable à l’équilibre du marché.

« Les professionnels de l’immobilier sont sur le terrain, au quotidien, pour loger les Français. Ils innovent, investissent, accompagnent tous les parcours résidentiels. Ils attendent de l’État plus d’écoute et moins d’indifférence », rappelle Loïc Cantin. Et de conclure :  « Le logement ne peut plus être traité comme une rente qu’on taxe et qu’on encadre. Il doit enfin devenir une véritable priorité nationale. »

L’État à l’arrêt

Dans sa lettre à Emmanuel Macron, la FNAIM pointe une absence totale de mesures concrètes : pas de plan d’urgence, pas de stratégie à long terme. Juste… du silence.

Toujours selon la fédération, la ministre du Logement agit, mais dans un cadre contraint. Et aucune impulsion claire ne semble venir du sommet de l’État. Alors que le logement est un levier essentiel de cohésion sociale et économique, l’indifférence politique ne peut plus être la réponse.